Et la nature se fit artiste....

Publié le par JP Burger

En hiver Le sol trempé se gerce aux froidures premières,

La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,

Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,

Des coussinets de laine irisés de lumières.

Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,

A travers le désert des silences dolents,

Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents

Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.

Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert,

Dans la ferme riait une gaieté d’hiver,

On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,

Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge,

Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin

Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.

Emile Verhaeren

Et la nature se fit artiste....
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